Le concert de la loge - Paris-Bruxelles
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Entre Londres et Vienne, Paris demeure l’un des centres importants de la vie musicale européenne durant le siècle des Lumières. La ville attire ainsi logiquement à elle les meilleurs musiciens venus de tout le continent, à l’image d’un Christoph-Willibald Gluck, grand réformateur de l’opéra et qui présentera ses derniers ouvrages lyriques dans la capitale française. C’est le cas aussi de cette génération d’artistes formés au milieu du siècle dans cette aire géographique qui ne s’appelait pas encore la Belgique, comme Louis-Charles Ragué, né à Namur à 1744 et dont les symphonies remporteront un vif succès aux rendez-vous musicaux du Concert Spirituel aux Tuileries à la veille de la Révolution, ou d’André-Ernest-Modeste Grétry, natif quant à lui de Liège en 1741, maître incontesté de l’opéra-comique pendant plus de trois décennies et protégé aussi bien de Marie-Antoinette que de Napoléon.
Il en va de même pour François-Joseph Gossec, originaire de la région du Hainaut avant de parfaire sa formation à Anvers ou Bruxelles, installé à Paris dès 1751 et figure incontournable de la vie musicale française, tour à tour fondateur du Concert des Amateurs (l’ancêtre du Concert de la Loge Olympique), directeur du Concert Spirituel, de l’Opéra, du Conservatoire ou héros de la Révolution. Tous ces musiciens contribuent ainsi chacun à leur manière à l’évolution du genre de la symphonie, dominé alors par Joseph Haydn. Bien qu’il ne se soit jamais rendu à Paris, la musique du maître d’Esterhazy est alors en effet sur tous les pupitres, que ce soit au Concert Spirituel ou au Concert de la Loge Olympique qui lui commande notamment la série des six « Symphonies parisiennes ».