PAYSAGE

Les dates

  • MCFA - Salle de spectacle
    6900 MARCHE-EN-FAMENNE
    Luxembourg

Information

Julien Carlier / Cie Abis
En co-présentation avec Charleroi danse.
Dans le cadre de TB2

Paysage suit le parcours d'un groupe de danseur·ses en marche, vêtu·es de sacs à dos et d’habits d’extérieur. Iels ont quitté leurs ancrages pour se lancer dans une traversée du monde, hors de leurs zones de confort, et se perdre dans un territoire sans limites claires.

Cette nouvelle création de la Cie Abis démarre d’une recherche sur des photographies de paysages, incluant des présences humaines à différentes échelles. Une forme de fascination est née pour ces hommes et ces femmes seul·es au monde, traversant ces paysages naturels. Tout en se nourrissant de l’aspect esthétique de ces images, le projet cherche à recréer sur scène la sensation de vertige qu’elles procurent. En utilisant un espace vide qui évoque de manière abstraite la nature, le chorégraphe donne une vraie place à l’écriture physique et à la composition des corps sur scène, seuls éléments scéniques. Avec Paysage, Julien Carlier poursuit sa recherche d’écriture du mouvement qui combine des techniques de breakdance/hip-hop avec des influences d’autres danses.

Corps déplacés, motivation, mouvements contre résistance, horizontalité, solitude, chemins complexes, verticalité, endurance, situations périlleuses, fatigue des corps, animalité, concentration, gravité, groupe à l’unisson, espoir… La chorégraphie, qui rassemble toutes ces notions, est centrée sur la marche et l’action de traverser. Comment un corps se déplace-t-il dans un espace inconnu ? La danse explore le rapport du corps avec l’espace, ainsi qu’avec les éléments naturels. Temps qui s’étire avec des slow motion, détails zoomés, travelings permettent d’être proche ou loin de ces corps en tensions et révèlent leurs forces et leurs fragilités. La recherche explore également un état proche de la transe et s’étend au rôle du groupe qui crée l’ébauche d’une tribu cheminant ensemble. En toile de fond, Julien Carlier parle de ce fantasme, dans notre société hyper technologique, de se reconnecter avec la nature et soi-même. Mais le paradoxe demeure car ces moments d’excursion riment aussi avec sentier bien balisé, matériel, technologie et au bout du chemin, le confort qui revient.

Danse